Visite
du ministre Australien des Affaires Etrangères
Lors de sa visite en Birmanie, le ministre Australien
des Affaires Etrangères, Alexander Downer a rencontré
les trois généraux qui dirigent la junte, ainsi
que leur principale opposante, Aung San Suu Kyi. Than Shwe,
numéro un de la junte, est décrit dans la presse
australienne comme l’homme qui à emprisonné
le prix Nobel de la paix pendant 8 des 14 dernières années,
Maung Aye, numéro deux, comme un chef d’armée
alcoolique dont les soldats ont massacré 10 000 personnes
pendant les soulèvements pro-démocratiques de
1988, et en ont depuis condamné des centaines de milliers
d’autres au travail forcé, et Khin Nyunt, numéro
3, comme l’ami des trafiquants responsables de la production
de la plus grande partie de l’héroïne qui
détruit la jeunesse Australienne.
Une fois de plus, Mr Downer s’est entendu dire que des
pas vers la démocratie seraient faits, sans précision
du quand ni du comment (selon ses propres déclarations).
Ce qui fait dire à un journaliste Australien à
qui nous ne pouvons que donner raison, qu’il s’agissait
pour les généraux de rien moins qu’un "
exercice cynique pour gagner du temps ".
Le ministre a également rencontré Aung San Suu
Kyi pendant 90 minutes. Elle lui lui a semblé très
déterminée et pleine d’espoir dans la pression
que l’Australie, la communauté internationale et
les Nations Unies peuvent mettre sur la junte pour qu’elle
entame le dialogue. Elle lui aurait également dit son
soutien à l’aide que l’Australie apporte
au pays, tant qu’elle profite directement à la
population.
La junte
arrête des opposants après la visite de Mr Downer
Source
: Reuters, 5 octobre 2002
Les militaires birmans ont arrêté 30 opposants
au régime le lendemain même de la visite du ministre
Australien des Affaires Etrangères, Alexander Downer.
Celui-ci avait placé sa visite sous le signe d’une
volonté de pas qui pourraient être faits vers la
démocratie. Pour la Free Burma Coalition, basée
à Washington, il s’agit clairement pour la junte
de maintenir la pression sur ceux qui voudraient participer
à un début de débat démocratique
en Birmanie.
Aung San Suu Kyi et les jeunesses de la NLD
Democratic Voice of Burma, 4 Octobre 2002
Aung San Suu Kyi s’est rendu dans le quartier de Thingangyun
à Rangoun pour participer à l’organisation
du mouvement local des jeunesses de la NLD. Un millier de personnes
etaient présentes, qui l’ont accueillie chaudement
au cri de " longue vie Aung San Suu Kyi ". Elle leur
a demandé au cours d’une allocution d’un
quart d’heure de " rester unis et de continuer à
travailler ensemble jusqu’à ce que l’objectif
soit atteint ", avant d ‘ajouter que la sécurité
et la liberté etaient des droits fondamentaux, et que
sans eux aucune politique sociale, économique, ou en
matière d’éducation n’avait de sens.
Aung
San Suu Kyi rencontre des familles de prisonniers politiques
Democratic Voice of Burma, 4 Octobre 2002
Aung San Suu Kyi a rencontré les familles d’une
trentaine de prisonniers politiques, qu’elle a reçu
au siège de la NLD. Elle s’être renseignée
sur les difficultés particulières que rencontrent
ces familles, particulièrement au niveau de l’éducation
des enfants, et sur la santé de leur parent emprisonné,
C’est la seconde fois qu’elle reçoit ainsi
les familles de prisonniers politiques, membres de la NLD ou
d’autres partis.
Aung San Suu Kyi reçoit un prix de l’UNESCO
Source : AFP, 4 octobre
2002
Le leader des démocrates birmans a reçu le vendredi
4 octobre dernier le prix Madajneet Singh pour la promotion
de la tolérance et de la non-violence. Ce prix, décerné
tous les deux ans lui a été attribué en
reconnaissance de ses douze années de combat pour la
démocratie et les droits de l’Homme. En présence
du directeur général de l’UNESCO, Koichiro
Matsuura, le directeur de l’Institut du monde arabe, Nasser
el-Ansary, qui présidait le jury, a déclaré
qu’Aung San Suu Kyi etait " un symbole international
de résistance pacifique à l’oppression ".
Les musulmans birmans fuient la famine et le
travail forcé
Narinjara
news, 7 octobre 2002
Les Rohingyas, minorité musulmane vivant à l’ouest
de la Birmanie, dans l’état Arakan, poursuivent
leur exode massif vers le Bangladesh. Des rapports récents
soulignent que cet exode continue alors même que le retour
des 22 000 Rohingyas actuellement réfugiés dans
des camps au Bangladesh reste problématique tant les
autorités birmanes se montrent peu coopératives.
Ces dernières semaines, plusieurs dizaines d’entre
eux auraient fui le travail forcé, imposé dans
le cadre de la construction de nouvelles installations militaires,
la réparation et la maintenance des routes de la région,
ainsi que la famine qui sévit depuis la folle augmentation
du prix du riz de ces derniers mois.
Au Bangladesh, les nouveaux arrivants ne sont même plus
reconnus comme réfugiés, d’autant moins
bienvenus que leur nombre ne cesse de croître, et qu’ils
sont de plus en plus considérés dans ce pays comme
une menace pour l’emploi local, et même l’environnement
puisqu’ils déboisent pour construire des logements
de fortune. En l’absence de chiffres officiels, on estime
à 4 ou 5 000 les Rohingyas arrivés au Bangladesh
au cours des derniers mois.
Le gouvernement du Bangladesh se montre de plus en plus impatient
face à une junte birmane qui accepte le retour d’une
ou deux familles tous les mercredis (!).
Passeurs vers la Thaïlande
Mizzima, 1 octobre 2002
La dégradation des conditions de vie en Birmanie pousse
de plus en plus de birmans à émigrer vers la Thaïlande
pour y trouver un emploi. Des gangs de mieux en mieux organisés
" facilitent " le passage de la frontière birmano-thailandaise,
notamment au niveau de l’état Mon. Ils feraient
passer clandestinement jusqu’à 20 personnes par
jour jusqu’aux villes Thaïlandaises de Mae Sot, Chiang
Mai ou Bangkok, ou vers la Malaisie, pour une somme d’environ
900 euro. Les passeurs tuent régulièrement leurs
" clients " après avoir pris leur argent, ou
les abandonnent au travail forcé ou à la prostitution.
Quand ces trafiquants se font interpeller par les forces de
l’ordre birmanes, il est fréquent qu’ils
soient relâchés contre une partie de leur butin.
Des roquettes lancées vers la Thaïlande
depuis la Birmanie
Source : AFP, 30 septembre
2002
Plusieurs roquettes ont été tirées depuis
la Birmanie, forçant à l’évacuation
de plusieurs villages et de plusieurs temples. Des officiers
Thaïlandais ont indiqué qu’il s’agissait
probablement d’attaques de la Democratic Karen Buddhist
Army, alliée de la junte, visant à intimider les
forces de police Thaïlandaise qui luttent contre le trafic
de drogue dans cette région. Il semblerait en effet que
ces tirs soient intervenus après un échange de
tirs entre les forces de police et des trafiquants. De leur
coté, des dirigeants de la Karen National Union (KNU),
qui lutte contre le pouvoir militaire birman, affirment que
ces attaques correspondent à un regain des combats dans
cette région, traditionnellement accompagnés de
tirs vers la Thaïlande afin de saper les rapports entre
les rebelles et les autorités Thaïlandaises. De
leur cotés, les villageois et les moines ont pu rentrer
chez eux sous la protection des commandos de l’armée
Thaïlandaise.
Le
Japon donne 6 millions d’euro à la junte
Source : AFP, 6 octobre
2002
Le japon a annoncé un don de 746 millions de Yen, plus
de 6 millions d’euro, à la Birmanie. Cette somme
doit servir à un programme contre la désertification,
et à un autre pour la scolarisation d’étudiants
birmans au japon. Ce don, qui entre dans le cadre de l’aide
au développement, a été sévèrement
critiqué par les Etats-Unis.
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