Birmanie>Net Hebdo n° 59 - 23 mars 2004
La lettre d'information hebdomadaire d'Info Birmanie


15 ans de prison pour Min Ko Naing (23 mars 1989 - 23 mars 2004)


Sommaire 

  • Edito
  • Portrait de Min Ko Naing 
  • Interview de Giusepppe Pogliari de Suisse-Birmanie
  • Daw San San, une députée birmane en fuite 
  • Deux journalistes libérés à la fin de leur peine
  • Daewoo International obtient l’accord de forer du gaz

Edito

Ce numéro de Net Hebdo est dédié à Min Ko Naing, le dirigeant historique des mouvements étudiants et pro-démocratiques de 1988. Min Ko Naing, bien que beaucoup moins connu hors du pays qu'Aung San Suu Kyi, est sans aucun doute, avec la dame, le leader birman le plus apte à réunir derrière son nom une très large majorité de ceux qui s'opposent au régime militaire. Parce que les étudiants ont toujours constitué l'avant-garde politique en Birmanie (rappelons qu'Aung San et U Nu étaient membres dans les années 1930 du même syndicat étudiant que dirigeait Min Ko Naing en 1988), parce qu'ils ont payé un très lourd tribut à la cause de l'indépendance puis de la démocratie, ils sont le groupe social le plus unanimement respecté par la population, partout dans le pays.

Mais Min Ko Naing est aussi l'un des plus anciens prisonniers politiques de Birmanie. Il est en prison depuis le 23 mars 1989, c'est à dire il y a quinze ans jour pour jour.

Dans une interview publiée dans Net Hebdo 52, Thar Nyunt Oo, qui dirige la branche "international" de l'ABFSU, le syndicat dont le président est toujours Min Ko Naing, nous précisait ce qui suit:

"L’ABFSU a guidé pacifiquement les étudiants pour la cause de la démocratie et des droits de l’Homme lors des mouvements pro-démocratiques de 1988. Min Ko Naing, le leader du mouvement de mars à septembre, a été élu président de l’ABFSU lors d’un rassemblement étudiant en septembre 1988. Depuis l’ABFSU se bat pour les droits des étudiants, le droit à l’éducation, la liberté de l’enseignement, et les droits politiques en Birmanie. A cause de cette activisme des milliers d'étudiants ont été arrêtés, torturés, et emprisonnés. Aujourd’hui plus de 800 étudiants dont Min Ko Naing sont toujours dans différentes prisons militaires".

Nous vous signalons l'existence d'une pétition pour la libération de Min Ko Naing et des autres étudiants sur le site de l'ABFSU:
www.abfsu.net

Vous trouverez également plus d'infos sur le site de l'Association d'Aide aux Prisonniers Politiques:
www.aappb.net

Mael Raynaud

Min Ko Naing
par Amnesty International

En mars 1988, les étudiants ont commencé à manifester à Rangoun la capitale, pour protester contre la mauvaise gestion de l'économie par le gouvernement. Min Ko Naing est vite apparu comme l’un des dirigeants de ce mouvement, encourageant la population à utiliser des moyens pacifiques pour exprimer son insatisfaction.
Min Ko Naing a commencé à s'intéresser à la politique au milieu des années 80 alors qu’il étudiait la zoologie à l'université de Rangoun. Les syndicats d'étudiants étaient alors illégaux, tout comme aujourd'hui ; cependant, Min Ko Naing et d'autres étudiants ont constitué des groupes d’étude secrets en vue de manifester contre l’aggravation de la situation économique en Birmanie. D'après les personnes qui l’ont connu, Min Ko Naing a fait partie d'une troupe de théâtre qui a participé au concours Than Gyat pendant la fête de l'Eau (Thingyan) ; sa troupe, qui s’appelait Goat-Mouth and Spirit-Eye (gueule de chèvre et œil de l’esprit) montait des pièces et des saynètes satiriques sur le gouvernement et l’absence de démocratie et de liberté.
Min Ko Naing a été gravement torturé et maltraité au début de sa détention et son état de santé s'est en conséquence détérioré. Pendant son interrogatoire, on l'a obligé à rester debout dans l'eau pendant deux semaines jusqu'à ce qu’il s’effondre ; à la suite de quoi son pied gauche est devenu complètement inerte. De tels traitements sont pratique commune. En Birmanie, les prisonniers d'opinion sont systématiquement torturés au début de leur détention, période durant laquelle ils sont souvent interrogés durant des heures et même plusieurs jours de suite par des équipes du Military Intelligence Service (MIS, Service de renseignements de l’armée) qui se relaient.
Pendant la plus grande partie de sa détention, Min Ko Naing a été placé à l'isolement total. En 1993, un membre du Congrès des États-Unis lui a rendu visite dans la prison d'Insein, le principal centre du pays. Il a signalé que Min Ko Naing était en mauvaise santé et semblait désorienté. En novembre 1994, le Rapporteur spécial des Nations unies sur la Birmanie a également été autorisé à le voir en prison pendant un bref moment et il l'a trouvé nerveux et maigre. D'autres informations sur sa santé obtenues par la suite indiquent qu'en dépit d'une amélioration il souffre de tremblements nerveux et que les mauvais traitements qu'il a subis ainsi que son isolement prolongé ont pu avoir des conséquences néfastes sur son état psychologique. On croit qu'il souffre d'un ulcère gastrique.
Alors qu’il aurait dû être libéré en mars 1999, au terme de sa peine d’emprisonnement, Min Ko Naing est toujours incarcéré dans la prison de Sittway, dans l'État d'Arakan. Il y a été transféré de la prison d’Insein située non loin de Rangoun, à une date inconnue. Comme sa famille réside dans cette ville, il lui est devenu extrêmement difficile de lui rendre visite. Les prisonniers comptent sur leur famille pour recevoir une nourriture de base et des médicaments, au cours des visites bimensuelles. Amnesty International demande qu'il soit libéré immédiatement et sans condition.
La torture et les mauvais traitements sont devenus monnaie courante en Birmanie. Les formes de torture sont toujours les mêmes, seuls varient les lieux et l’époque. La torture est endémique dans tout le pays et cela fait plus de quarante ans que l’on reçoit des informations concernant cette pratique. Les membres des forces de sécurité continuent d’utiliser la torture pour extorquer des renseignements, punir les prisonniers politiques et les membres des minorités ethniques et pour inspirer la peur à toute personne qui critique le gouvernement militaire.


Interview de Giusepppe Pogliari (de Suisse-Birmanie)
Source: Le courrier, 9 mars 2004

Les réfugiés birmans en sursis?

Le Gouvernement thaïlandais serait-il tenté d'expulser ses réfugiés birmans? Rencontre avec le coordinateur de l'Association Suisse-Birmanie, qui revient d'un séjour sur la frontière entre les deux pays.

Les généraux birmans annoncent vouloir progresser vers la démocratie mais ils refusent de négocier avec Aung San Suu Kyi. Après sa nouvelle incarcération en mai 2003, la leader de l'opposition démocratique et Prix Nobel de la paix se trouve en résidence surveillée. "L'Occident doit continuer à faire pression sur Rangoun pour qu'une vraie réconciliation nationale puisse avoir lieu. Un processus qui tienne compte de l'écrasante victoire de l'opposition aux élections de 1990 et des droits des minorités ethniques en état d'insurrection depuis 40 ans, et non un simulacre d'ouverture censé gagner du temps", martèle Giuseppe Pogliari, au nom de l'Association Suisse-Birmanie (ASB). La structure de l'organisation s'est renforcée avec l'engagement d'un coordinateur permanent en la personne de M. Pogliari, ancien délégué du Comité international de la Croix-rouge (CICR). Le but: promouvoir avec plus d'efficacité la cause des démocrates birmans. M. Pogliari s'est rendu en février sur la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande, pays qui accueille des centaines de milliers de réfugiés birmans. L'ASB va faciliter le financement de microprojets éducatifs et médicaux en leur faveur.

Le Courrier: Quelles impressions avez-vous ramenées de votre séjour en Thaïlande?

Giusepppe Pogliari: Ce qui m'a le plus frappé, ce sont les conditions de vie dans lesquelles vivent les Birmans qui habitent en Thaïlande et, en
particulier, la peur quotidienne dans laquelle ils vivent: peur des contrôles et des abus de la police, peur d'être refoulés dans leur pays, où ils risqueraient leur vie. Preuve que cette angoisse est bien présente dans les esprits, j'ai visité un camp non répertorié qui accueillait environ 500 réfugiés. Au dessus, il y avait une colline où nous sommes montés. La vue portait au-delà de la frontière et l'on apercevait les baraquements des militaires birmans...

Que savez-vous de ce qui se passe de l'autre côté de la frontière?

– Tous les jours, plusieurs centaines de Birmans traversent la frontière pour venir en Thaïlande. Les gens fuient les violations des droits de l'homme, les combats, la misère – la Birmanie connaît une situation économique tragique.
Les témoignages récoltés soulignent les exactions commises par l'armée birmane. Les soldats pillent et terrorisent. Il faut dire que l'armée birmane a doublé ses effectifs pour atteindre 400 000 hommes. Vu la situation économique du pays, les généraux de Rangoon ne peuvent nourrir tous leurs soldats, qui volent tout ce qu'ils trouvent sur leur chemin. Les viols sont monnaie courante.1
L'idée est toujours la même: il s'agit de faire table rase et de couper les rebelles de la population. Dans les zones frontalières avec la Thaïlande, des milliers de villages auraient ainsi été détruits. Selon les chiffres qui m'ont été donnés sur place, il y aurait entre 600 000 et un million de déplacés à l'intérieur de la Birmanie. Leur situation est difficilement imaginable. Harcelés par les militaires, ils doivent se cacher et se déplacer constamment. "En Thaïlande, 140 000 réfugiés sont officiellement recensés par les organisations internationales. Entre 1,5 et 2 millions de Birmans vivent voire travaillent en Thaïlande.

Que vont devenir ces gens?

– Le gouvernement du premier ministre et magnat des affaires Thaksin Shinawatra met de plus en plus de pression sur les réfugiés birmans. Thaksin envisage sans doute de pacifier la région frontalière pour la développer économiquement. Les relations de la Thaïlande avec les généraux de Rangoon se sont améliorées. Le premier ministre thaïlandais favorise maintenant les pourparlers entre l'Union nationale karen (KNU), le plus important des groupes armés encore actifs, et la junte birmane. Dans cette ordre d'idée, une fois un cessez-le-feu conclu, la deuxième étape pourrait être le renvoi des réfugiés birmans dans leur pays.
--
Note : 1Les organisations de défense de l'ethnie Shan ont révélé que l'arme  du viol avait été utilisée à large échelle. Les viols ont été commis dans les "sites de réallocation", où 300 000 Shans ont été déplacés depuis 1996, selon  le Shan Women's Action Network (SWAN) et la Shan Human Rights Foundation (SHRF) (voir le rapport "Permis de violer" ("Licence to rape")
http//www.ibiblio.org/obl/docs/Licence_to_rape.pdf).

Daw San San, une députée birmane en fuite
Communiqué de Droits et Démocratie, Canada
lundi 22 mars 2004

À un âge où la majorité des nord-américains profitent de leur retraite, Daw San San, une membre du gouvernement birman en exil, est présentement en fuite, pourchassée par les militaires au pouvoir parce qu'elle a publiquement condamné leur nouvelle attaque contre les partisans du mouvement démocratique.

Agée de 73 ans, Daw San San a visité le Canada afin de décrire la répression récente exercée par les militaires birmans contre leurs principaux opposants politiques de la Ligue nationale pour la démocratie (National League for Democracy, NLD) que dirige le Prix Nobel de la Paix, Daw Aung San Suu Kyi.  Daw San San est présentement la Secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie dans la zone libérée (NLD LA), à la frontière Thaï-Birmane ; elle s'est enfuie après avoir survécu au massacre de Depayin, le 30 mai dernier, dans lequel un nombre indéterminé de partisans de la LND ont été tués ou blessés. De plus, suite à cette attaque, les militaires ont à nouveau arrêté Daw Aung San Suu Kyi.  Depuis son élection et la victoire écrasante de la LND sur la junte militaire birmane aux élections de 1990, Daw San San a passé la majeure partie de la dernière décennie en prison ou sous la menace d'être arrêtée en raison de sa contestation pacifique mais ferme du refus des militaires de reconnaître le résultat de ces élections.  Daw San San fut d'abord condamnée à 25 ans de prison en avril 1991, accusée d'avoir participé aux négociations pour créer un gouvernement parallèle opposé au régime militaire. Elle fut libérée l'année suivante en vertu d'un décret ordonnant la libération des prisonniers politiques qui n'étaient pas considérés comme une menace à la "sécurité nationale".

En avril 1998, le régime militaire annonça qu'il renouvelait la sentence antérieure de 25 ans prononcée contre Daw San San, après qu'elle eut
prétendument critiqué la junte dans une entrevue qu'elle accorda à la British Broadcasting Corporation. Daw San San passa plus de trois ans en
prison avant d'être remise en liberté dans le cadre d'une amnistie générale en août 2001.

Durant son séjour au Canada, Daw San San était accompagnée de Khin Omar, coordonnatrice du Départment de la condition féminine du Gouvernement de coalition national de l'Union de la Birmanie (NCGUB). Étudiante et militante avant le coup d'état, Khin Omar dut fuir la Birmanie après quoi elle réalisa de longs voyages à travers l'Amérique du Nord pour faire connaître la lutte démocratique en Birmanie. Ses efforts ont contribué à la création de la Free Burma Coalition, un organisme de solidarité avec la Birmanie.


Deux journalistes libérés à la fin de leur peine
Le journaliste Win Tin va célébrer son 74e anniversaire dans la prison d'Insein
Source: Reporters Sans Frontières

Le 1er mars, les deux journalistes et écrivains Kyaw San (connu sous son nom de plume Cho Seint) et Aung Zin Min ont été libérés après sept ans et trois mois de détention. Ils auraient dû être relâchés en décembre 2003, mais pour des motifs inconnus, ils ont purgé trois mois supplémentaires. Ils sont tous les deux très affaiblis.

Reporters sans frontières et la Burma Media Association (BMA) prennent acte de leur libération, mais regrettent vivement que ces deux journalistes aient dû purger la totalité de leur peine pour avoir simplement exprimé leurs opinions. Les deux organisations réitèrent leur demande de libération des treize journalistes toujours emprisonnés, notamment Win Tin qui va célébrer le 12 mars prochain son soixante-quatorzième anniversaire.

C'est donc à la prison d'Insein que Win Tin, journaliste et membre de la Ligue nationale pour la démocratie, "fêtera" son soixante-quatorzième anniversaire. Malgré sa santé fragile, les autorités birmanes ne font preuve d'aucune compassion envers cet homme qui a déjà passé quatorze années en prison.

Le 1er mars 2004, à la veille de l'arrivée en Birmanie de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Ismail Razali, cinq prisonniers d'opinion, dont les journalistes Kyaw San (Cho Seint) et Aung Zin Min, ont été relâchés.

Les deux journalistes ont retrouvé leur famille. Aung Zin Min réside à Rangoon et Cho Seint s'est rendu chez sa s?ur à Taungoo (au nord de Rangoon).

Tous deux avaient été arrêtés par des hommes des services secrets militaires MIS lors des manifestations étudiantes de 1996. Ils avaient été condamnés à sept ans de prison en vertu de l'article 5 (j) de la loi d'urgence de 1950 pour avoir soutenu ces manifestations dans des articles publiés dans des revues d'opposition.

Kyaw San, journaliste du magazine culturel Styke-thit (Nouveau Style) et poète, était détenu dans la prison de Tharrawaddy (cent kilomètres au nord de Rangoon). Au cours de son interrogatoire, qui s'est déroulé au début de l'année 1997, il avait été torturé, et notamment frappé à la tête. Il souffre depuis d'une surdité partielle. Cette période d'interrogatoire, qui a duré plusieurs semaines, l'a affaibli physiquement et psychologiquement. Ensuite, Kyaw San était resté détenu pendant deux semaines dans une cellule insalubre et sans fenêtre de la prison d'Insein.

Petit-fils de Thakin Kotaw Hmime, l'un des pères de l'indépendance de la Birmanie, sa famille a été délibérément privée de ressources par les militaires qui se succèdent au pouvoir depuis 1962. Depuis 1997, il ne recevait pratiquement pas de visites ni d'aides de l'extérieur. Il ne disposait donc pas des médicaments qui lui auraient permis de soigner les diarrhées et les douleurs d'estomac qui le font souffrir. Selon l'un de ses anciens compagnons de détention, le journaliste n'a jamais perdu son esprit combatif et a même participé, en juin 1998, à une grève de la faim pour demander plus d'eau et l'ouverture des portes des cellules pendant la journée. Les prisonniers ont obtenu gain de cause.

Aung Zin Min était, quant à lui, fonctionnaire (comptable) et collaborateur du magazine Styke-thit. Il avait été transféré, en 2001, dans la prison de Thayet (centre du pays). Le tribunal militaire l'avait notamment accusé d'être membre du Parti communiste birman (interdit). Selon l'un des proches du journaliste, celui-ci n'a jamais milité dans ce parti et il "déteste les communistes".
Reporters sans frontières et BMA rappellent qu'elles s'opposent à toute levée des sanctions politiques et économiques contre le gouvernement birman avant la libération des prisonniers politiques et la fin de la censure sur l'information.

Daewoo International obtient l’accord de forer du gaz
Source: , Asia Pulse, 24 février 2004  

Daewoo International Corp. (KSE:047050), une société sud-coréenne côtée en bourse, a déclaré mardi avoir reçu un autre accord officiel de la part du gouvernement du Myanmar pour entreprendre des explorations de gisements de gaz.

Le site, connu sous le nom de Block A-3, situé au large de la côte nord-ouest du Myanmar, mesure 6 780 kilomètres carrés. Il avoisine le Block A-1, où l’entreprise avait découvert du gaz le mois dernier.

L’entreprise prévoit de commencer son forage offshore au début de l’année 2006 en vue de découvrir des gisements de gaz dans le secteur, après y avoir mené à terme ses études technologiques, ont annoncé des dirigeants de l’entreprise.

En janvier, Daewoo International avait découvert un gisement de gaz sensé contenir de 4 à 6 trillions/billions ? de pieds cube de gaz dans le Block A-1, dans les eaux situées aux larges de l’ouest du Myanmar. Un pied cube équivaut à environ 28,3 litres.

La société détient 60% des parts dans le projet de développement de ce gisement de gaz, et prévoit que son exploitation générera un profit de 100 milliards de won (86 millions de dollars) de chiffres d’affaires annuel.


Net Hebdo est une newsletter gratuite éditée par l'association Info Birmanie
Pour vous abonner, il vous suffit d'écrire à l'association: info-birmanie@globenet.org


Info Birmanie - 9 passage Dagorno - 75020 Paris - 01 44 93 93 57 - info-birmanie@globenet.org - www.info-birmanie.org